Protection contre le bruit sur la route du Grand-Saint-Bernard (A21)
Des directives légales strictes s’appliquent afin de mettre en œuvre le même standard dans toute la Suisse. La loi sur la protection de l’environnement, l’ordonnance sur la protection contre le bruit et d’autres réglementations définissent précisément la manière dont les nuisances sonores sont déterminées et dans quelles circonstances l’OFROU peut et doit prendre des mesures de protection contre le bruit.
Pour calculer le bruit occasionné par le trafic routier, deux critères s’appliquent:
1. Mesures fondées sur des calculs
L’exposition au bruit est déterminée pour chaque tronçon des routes nationales dans un relevé d’état, au moyen d’un modèle mathématique. De nombreux facteurs tels que le volume du trafic, la vitesse des véhicules, le type et l’état du revêtement ou la topographie sont pris en considération dans le calcul. En outre, des mesures à court et long termes strictement standardisées sont effectuées sur place afin de comparer les données.
Au terme de ce travail, une base de données est créée, qui répertorie individuellement les nuisances sonores pour chaque bâtiment et pour chaque étage le long des routes nationales, permettant ainsi d’identifier où les valeurs limites sont dépassées. Il ne s’agit toutefois pas de déterminer uniquement les nuisances sonores actuelles, mais également celles de demain, compte tenu du trafic supplémentaire attendu.
Si des dépassements de valeurs limites sont constatés, des mesures doivent être examinées afin que ces valeurs puissent à nouveau être respectées. Dans un premier temps, l’OFROU prend des mesures pour réduire le bruit à sa source. À cette fin, il arrive fréquemment qu’un revêtement phono-absorbant soit posé. Si cela ne suffit toujours pas, des mesures sont prises pour réduire la propagation du bruit, par exemple l’installation de parois antibruit.
Cette méthode s’applique uniquement au bruit généré par le trafic routier. Le bruit des chantiers fait l’objet d’autres restrictions.
2. Principe de proportionnalité
Pour que l’OFROU puisse construire ces dispositifs antibruit, ces derniers doivent toutefois être économiquement supportables. La surface qui peut être protégée est confrontée aux coûts et reportée dans un «indice de caractère économiquement supportable». Ce n’est que si la mesure est considérée comme économiquement viable qu’elle peut, voire doit, être réalisée.